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Interview Julien Barthelemy, fondateur de la Knicks Nation France


Voici pour vous une interview de Julien Barthelemy, président fondateur de l’association Knicks Nation France. Ce dernier revient sur sa passion pour la franchise des New York Knicks, qui l’a amené à mettre en place la première association européenne consacrée à une franchise NBA, dont il nous donnera davantage de détails en tant que pionnier.

JJ: Tout d’abord, présentez-vous svp.

JB: Je m’appelle Julien Barthelemy, et j’ai 33 ans. Je joue au basket depuis l’âge de 11 ans, donc j’ai 22 ans d’expérience dans ce sport. Et sinon, je suis fan des New York Knicks depuis 1994.

JJ: Qu’est-ce qui a fait de vous un fan des Knicks?

JB: A cette époque, c’était une équipe qui avait l’air de galérer quand même, mais qui est tout de même parvenu à se hisser en Finales NBA, malgré la défaite face aux Houston Rockets. Ces Knicks là ne manquaient vraiment pas d’intensité, et ils étaient connu pour être la franchise prête à tout pour faire tomber Michael Jordan et ses Bulls, bien qu’ils n’y soient pas arrivés quand il y jouait.
Le style de cette équipe, à l’époque, m’a vraiment plu. Quand on pense à Charles Oakley, John Starks ou Anthony Mason, on obtient un basket qui n’est pas calqué sur le talent individuel, mais plutôt sur une force collective que Pat Riley a réussi à développer, en tirant le meilleur de son effectif, qui était surtout hyper intense, en plus d’avoir un joueur talentueux comme Patrick Ewing.

JJ: Un joueur, et un match des Knicks. Lesquels choisir?

JB: Je pense forcément à Patrick Ewing. Un véritable modèle pour moi quand j’étais gamin, donc je l’ai copié dans le style et dans les habitudes. Le shoot à 5 mètres, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé faire, et ça vient de lui.
Maintenant, pour le match, je pense au Game 5 des Playoffs 1999 contre les Miami Heat, avec le shoot d’Allan Houston. Cela a crée l’upset, en renversant l’équipe favorite, et en continuant ainsi jusqu’aux Finales NBA, alors qu’ils avaient obtenu une qualification de justesse sur l’année du Lockout. C’est une équipe qui a tout donné, malgré des blessures terribles, et qui est devenu la première équipe NBA à aller en Finales, malgré leur 8ème place de la Conférence Est.

JJ: Que pensez vous des Knicks à l’heure actuelle, et quel avenir espérez-vous pour eux?

JB: Les 15 dernières années ont vraiment été affligeantes, pour ma part. Même s’il y a eu des sursauts, notamment en 2010 avec l’arrivée d’Amare Stoudemire, et la naissance d’un collectif qui a donné un petit regain de forme(Danilo Gallinari, Raymond Felton, Wilson Chandler...), le trade qui a fait venir Carmelo Anthony a tout démembré, même s’il est vrai que c’est important pour une franchise d’avoir une superstar dans son équipe.
Aujourd’hui, Phil Jackson souhaite vraiment de se débarrasser de Melo. Son objectif est dans une reconstruction qui va prendre un peu de temps, et qui a quand même de bons côtés, malgré certains mauvais choix. Certes, il a donné trop d’argent à Joakim Noah, mais ça restait un bon pari malgré tout, vu sa qualité défensive, et l’esprit qu’il peut apporter dans le vestiaire. Derrick Rose et Brandon Jennings n’ont pas été à la hauteur, mais leurs contrats n’ont duré qu’un an, donc pas trop de risque de ce côté.
Cependant, il a quand même misé sur un trio d’européens qui s’avère très intéressant. Mindaugas Kuzminskas était déjà bon en Europe et le sera également en NBA. Willy Hernangomez, drafté au second tour cette année, s’avère être un véritable steal, puisqu’il parvient à sortir des double double dans plusieurs matchs. Et surtout, Kristaps Porzingis qui a un énorme talent offensif, et une sacré maturité pour un joueur de 21 ans, tournant déjà à 18 points de moyenne, malgré une défense se limitant à un rôle de rim protector.
Il y a fort à parier qu’il sortira d’autres joueurs européens dans cette équipe, Phil Jackson ayant un intérêt certain pour les profils à l’européenne.
Pour que cette équipe puisse se reconstruire, il serait bien de récupérer des joueurs de la qualité d’un Courtney Lee, notamment à l’aile, à la mène et à l’intérieur. Et je pense que parvenir à signer un joueur comme Jrue Holiday, ça ferait du bien aux Knicks, car il a du basket et peut diriger l’équipe, contrairement à Derrick Rose qui ne pense constamment qu’à driver.
Donc j’espère juste qu’il y aura un plan intelligent et patient car j’aimerais bien que les Knicks aient moins de gros noms comme Derrick Rose et Melo, mais plus de basket dans l’effectif actuel. Quitte à gagner 30 matchs sur la saison, que l’on sache au moins pourquoi ça ne va pas plus loin.

JJ: Pouvez-vous nous parler de la Knicks Nation France, dont vous êtes le président fondateur?

JB: Au départ, il s’agissait d’une simple page Facebook, dont le créateur m’avait demandé de proposer des contenus sortant du lot. Donc en le faisant à ma sauce, cela a permis de faire adhérer des gens sur ce concept là. Et en voyant l’attrait pour cette page augmenter de façon significative, on s’est demandé s’il fallait rester sur un outil parlant de l’actualité des Knicks, ou s’il fallait aller plus loin. On a donc organisé, par le biais du Hoops Factory, une rencontre basket entre fan new-yorkais qui nous suivaient. On a pu ainsi mesurer le taux d’engagement de chacun, par l’envoi de chèques via la poste. Et si l’on ne s’est seulement retrouvé qu’à 20 personnes, malgré une organisation faite en deux semaines, ça ne nous a vraiment pas empêché de kiffer, et de continuer la soirée au delà du rendez-vous du Hoops Factory.
Cette occasion a permis d’évoquer l’idée de créer une association. Le but étant donc d’être un interlocuteur reconnu, et de pouvoir se présenter à la NBA, aux Knicks, pour être écouté en tant qu’association, et devenir un interlocuteur pouvant mieux les cibler.

JJ: Quelles sont les activités premières de la structure?

JB: Nous sommes connus pour avoir organisé un voyage à New York, dont le but était d’emmener des fans français au Madison Square Garden. Alors qu’on avait prévu de n’emmener qu’une quinzaine de personnes, on s’est finalement retrouvé à 80. Il n’y avait d’ailleurs pas que des français métropolitains, puisque des belges, des suisses et même des réunionnais se sont joints à nous. Ce fut donc une expérience considérée comme unique par certains médias de la planète Basket.
Mais maintenant, même si le voyage est comme une colonne vertébrale pour notre association, le but de cette dernière reste quand même de donner aux fans des Knicks l’opportunité de se rencontrer.
L’activité revenant le plus souvent concerne les viewing party. Le dimanche, quand New York joue à domicile, on a un bar qui nous est réservé pour voir le match. Nous avons pu organiser 8 soirées l’année dernière, avec une moyenne de 50 personnes. On a même fait venir des supporters adverses, lors d’un match contre Boston. Cela a donné une superbe ambiance, et ça nous incite à le refaire systématiquement l’année prochaine, en invitant les fans d’autres équipes adverses. Car après tout, on est ouvert aux autres. En plus, ce sont eux qui gagnent la plupart du temps, ce qui amène du trashtalk sympa, le tout dans une bonne ambiance.

JJ: Avez-vous déjà été contacté par d’autres personnes qui veulent faire le même type d’activité?

JB: Oui, c’est d’ailleurs en cours pour une (association) du nom de Spurs Nation France. Et je souhaiterais vraiment qu’il y ait d’autres structures de ce genre, car les fans vivent de sacrés émotions à travers ces dernières. Mais c’est vrai que ça reste une sacré décision à prendre, et qui implique de nombreux sacrifices. Rien que de tenir une page facebook de qualité, ça représente un vrai boulot. Alors mettre en place une association, c’est encore bien plus compliqué.

JJ: Pour finir, quels sont les projets pour 2017-2018?

JB: En fait, on souhaiterait faire la même chose que cette année, mais avec une qualité tout aussi bonne, voire meilleure. Par le biais du Hoops Factory, et des viewings, où l’on essaiera d’inviter plus souvent les fans adverses. Mais surtout, par le voyage, qui est bloqué à 80 personnes, et s’avère déjà complet jusqu’en 2018. Refaire tout ceci avec une qualité similaire, ça reste un objectif modeste, au final, mais qui peut toujours être ponctué d’améliorations.